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BASSIN D’ARCACHON : POUVEZ-VOUS M’INDIQUER OÙ EST LA VILLA ALGÉRIENNE ?

Je ne compte plus le nombre de fois où l’on m’a interpelé dans la rue pour me demander où se situait la villa algérienne. Eh oui, vous aurez beau chercher partout, vous ne la trouverez pas. Enfin, sauf sur des cartes postales anciennes. La villa algérienne n’existe plus. Beaucoup de touristes suivront leur GPS et tomberont sur un lotissement gris. Explication…

Faisons un bond en arrière, en 1864. La famille de Léon Lesca commande alors à l’architecte Eugène Ormières une immense maison au style mauresque au bord de la plage au lieu-dit Gnagnotte. Immense, je pèse mes mots. Il s’agissait d’une propriété de 25 hectares, composé d’une grotte artificielle, de statues, de bassins, de plantes exotiques, d’1 hectare de vigne, d’un chenil, d’une volière. On parle de villa algérienne, car Léon Lesca souhaitait une propriété dans le style algérien, pour se rappeler ses années vécues en Algérie.

 Cette maison était renommée « le palais des pachas ». Devant, dans l’eau, nous pouvions apercevoir le yatch « L’Oasis » appartenant à la famille. À l’époque il faut s’imaginer qu’il n’y avait rien sur la Presqu’île, seulement une forêt, pas de route, pas d’habitants. Seulement les gardiens du phare et quelques forestiers.

Léon Lesca décède en 1913 et la villa algérienne est laissée à l’abandon au fur et à mesure du temps par ses propriétaires. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les nazis prennent la demeure, puis elle est rapidement abandonnée. La vie sauvage reprend le dessus sur cette propriété qui est alors rongée par les termites. C’est ainsi qu’en 1965, un promoteur immobilier voit en ce lieu, une opportunité d’affaires. Il décide de raser la villa entièrement pour y construire un immeuble afin d’y loger les touristes. 

Aujourd’hui, quand je passe devant cet immeuble gris, je me dis comme beaucoup d’habitants locaux « quel dommage ». 

Toutefois, nous pouvons nous consoler avec la chapelle, qui elle, est toujours debout. Elle fût consacrée le 8 septembre 1885 à l’occasion de la fête de la nativité de la Vierge Marie par deux abbés : Lacouture et Dugast. C’était l’idée de Léon Lesca, de bâtir un lieu du culte sur la Presqu’île. Notamment sur son domaine pour le côté pratique. En effet, à l’époque il fallait se rendre à la messe à Arcachon, en pinasse ou aller à Lège. 

Mais qui est ce Léon Lesca ? 

Léon Lesca était originaire de La Teste, et entrepreneur dans les travaux publics. Il fût à l’origine de la construction du port d’Alger sous Napoléon III, de la voie ferrée Constantine-Philippeville. Il acheta la moitié de la forêt domaniale de la Garonne, dans la Presqu’île suite à la mise aux enchères publiques de celles-ci.

Si aujourd’hui vous pouvez apercevoir des yuccas et des mimosas c’est aussi grâce à cet homme. En effet, il est à l’origine de leur implantation sur la Presqu’île. Il exploita aussi les parcs à huîtres à son arrivée, créa des réservoirs à poissons, bâtit une école, une jetée, et planta des vignes. Vous devez certainement connaitre le Port de la Vigne, vous comprenez mieux pourquoi le port porte ce nom dorénavant.

J’espère que cet article vous aura plu, je vous retrouve bientôt pour un nouvel article. Pour ne rien manquer, inscrivez-vous à la Newsletter !

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